Litan, le film de 1982
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Litan (1982)
Autre titre: La cité des spectres verts.
Sorti en France le 24 février 1982.
Sorti en DVD français le 7 décembre 2005.
De Jean-Pierre Mocky (également scénariste et acteur) ; sur un scénario de Patrick Granier et Jean-Claude Romer ; avec Marie-José Nat, Jean-Pierre Mocky, Nino Ferrer, Marisa Muxen, Bill Dunn, Georges Wod, Dominique Zardi, Sophie Edelman, Terence Montagne, Roger Lumont.
Pour adultes.
Des masques, de la musique, des danses : dans la ville de Litan chaque année, on fête ainsi les Morts. Mais cette année-là…
Une fanfare d’hommes en costume rouge et aux masques argentés jouent une musique discordante tandis qu’un funambule fait du vélo sur un fil et des danseurs avec des masques de vieillards valsent lentement. À la tannerie, un gros homme ensanglanté tourne et retourne le contenu d’une cuve, et un homme en pousse un autre au masque ensanglanté en direction du quai d’une rivière aux eaux vertes. Le funambule tombe de son vélo dans le vide. Un cercueil vide est entraîné par le courant de la rivière… Jack au visage ensanglanté tombe en hurlant. Nora pousse un cri perçant… et se réveille dans sa chambre, se débattant. Elle ouvre les yeux, se redresse et s’assoit contre le dossier du lit, et son regard tombe sur la photo d’elle et de Jack, en couple, avec la dédicace « à la vie, à la mort ».
Nora sort du lit, va à la fenêtre en passant devant une table chargée des pièces détachées d’une balance Roberval, tire le rideau blanc. La vue est noyée de brouillard, alors Nora va à la fenêtre suivante. On distingue à peine deux silhouettes et la rue, tandis que quelqu’un joue de l’Harmonica dehors. Nora regarde de l’autre côté et aperçoit tout près un stand de boucherie, avec des lames acérées et du sang. Nora se retourne et va attraper le téléphone. Elle le décroche, compose un numéro, entend une voix d’homme lui donne rendez-vous au cimetière. Nora demande si elle est bien au bureau des études géologiques. Elle demande Jack Vassel, et une voix d’homme lente lui répond qu’il n’est pas là. Elle demande où il est, et on lui répond aux Roches Noires. Nora se change rapidement, sort de la maison alors qu’un homme au masque de squelette la guette, et comme elle se hâte le long du canal noyé de brouillard, une vendeuse de poisson lui crie qu’elle espère que Nora sera revenue à temps pour finir de réparer ses boucles d’oreilles.
Alors qu’elle tourne dans une ruelle, elle se retrouve nez à nez et bloqué par un monsieur Timothée. Nora s’excuse, dit qu’elle n’a pas le temps, et contourne le gros homme. Comme elle dévale un passage couvert étroit, elle est dépassée par un petit groupe de scouts en noir, puis butte cette fois contre l’homme au masque de squelette, qui tente de la retenir. Nora se dégage et s’éloigne. En fait, des tas d’hommes portent des masques de squelettes dans les rues embrumées et jouent à barrer le passage de Nora, qui butte encore contre un homme au regard halluciné, immobile. Puis elle demande son chemin à un gros homme accompagnant des scouts en noir tenant des ballons argents, qui lui indique le bus sur la place. Après avoir croisé un homme portant un masque d’écorché vif, Nora retrouve un infirmier de méchante humeur qui attend lui aussi le bus en question, qui serait en retard. En fait, le chauffeur du bus est l’homme au regard halluciné, incapable de prendre quelque initiative que ce soit sans l’aide de son épouse. Le chauffeur de bus démarre et suit la rue noyée de brouillard, et, le sourire au lèvre, va écraser l’infirmier énervé contre l’arrêt de bus, tandis que Nora n’a eu que le temps de se jeter sur le côté. Nora va ensuite arrêter un grand tacot qui transporte des musiciens masqués de la fanfare. Elle leur demande s’ils vont aux roches noires, et ils hochent la tête. Le Tuba fait monter Nora, qui s’assit devant avec lui. Le tuba sifflote, fixe Nora, puis pousse un grand cri et s’esclaffe : selon lui, il ne faut pas avoir la trouille, car ce jour est celui de la Saint Litan, tout le monde, il est excité.
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Looker, le film de 1981
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Looker (1981)
Traduction du titre original : De la bombe.
Autre titre : Vidéo crime ; L'ordinateur meurtrier (!).
Sorti aux USA le 30 octobre 1981.
Sorti en France le 6 juin 1984.
Sorti en DVD français le 3 avril 2008 (zone 2, français DD 2.0 mono et anglais 2.0 stéréo surround ; sous-titres français forcés sur la version anglaise, commentaire audio du réalisateur scénariste sous-titré)
Sorti en DVD américain le 30 janvier 20017 (zone 1, français DD 2.0 mono et anglais 2.0 stéréo surround, sous-titres anglais, commentaire audio du réalisateur scénariste sous-titré)
Sorti en DVD français le 17 mars 2010 (zone 2, français DD 2.0 mono et anglais 2.0 stéréo surround ; sous-titres français forcés sur la version anglaise, commentaire audio du réalisateur scénariste sous-titré)
Sorti en blu-ray américain WARNER ARCHIVES le 18 septembre 2018.
De Michael Crichton (également scénariste) ; avec Albert Finney, James Coburn, Susan Dey, Leigh Taylor-Young, Dorian Harewood, Tim Rossovich, Darryl Hickman, Kathryn Witt, Terri Welles, Michael Hawkins, Ashley Cox, Donna Kei Benz, Catherine Parks.
Pour adultes et adolescents.
« Oh miroir, miroir sur le mur, comment puis-je être certaine que Bill me téléphonera ? », se lamente une blonde en train de se pomponner tandis que derrière-elle une baie vitrée futuriste montre les gratte-ciels illuminés dans la nuit.
Alors le miroir lui répond : « Bien sûr, vous êtes très belle… » ce qui ravit la blonde. Mais c’est seulement pour ajouter aussitôt : « Mais j’ai bien peur qu’il vous manque une chose… » Alors la blonde presse le miroir de lui dire quoi : Ravish – le Parfum Ravish : vous en mettez un peu derrière votre oreille ; une goutte derrière les genoux plaira sûrement ; et puis en tamponner entre les orteils… La blonde s’étonne : « Mes orteils ? ». Et le miroir de répondre : « On ne sait jamais ! »
Comme elle s’apprête à le faire, son téléphone sonne, et le miroir commente : « Je me demande maintenant qui cela peut bien être ? »
Ravish ! Le parfum qui réalise vos plus profonds désirs…
Le cabinet de chirurgie esthétique du Dr. Roberts. La même blonde est assise au bureau et déclare que Roberts pense probablement qu’elle est belle – mais elle ne l’est pas : elle a des tas de défauts à corriger. Elle a une liste avec elle : son nez est trop étroit de 2 millimètres ; et ses pommettes sont trop hautes de 4 millimètres ; et son menton a une petite bosse de 1 millimètre au bout. Et la distance de ses aréoles est de cinq millimètres. Et elle a un grain de beauté sur les côtes. Donc elle a vraiment besoin d’une chirurgie esthétique.
Circonspect, le Docteur Roberts, la quarantaine bien sonnée et le visage buriné, se penche et attrape la liste, déplie le papier et lit. Il porte son index à la bouche et la jeune femme lui demande s’il y a quelque chose qui ne va pas. Le docteur répond que c’est seulement que la demoiselle – Lisa – est très belle, et il n’arrive pas à concevoir qu’elle puisse vouloir changer ce que Dieu lui a donné. Lisa répond sans se troubler : c’est pour son travail – elle joue dans des publicités pour la télévision ; ils veulent une certaine apparence. Roberts proteste : ces changements sont minuscules – personne ne remarquerait la différence. Lisa soupire : le docteur Roberts s’est déjà occupé de ses amies – Tina, Cindy et Susan – et tout le monde dit qu’il est le meilleur chirurgien esthétique de Beverly Hills.
Le docteur Roberts demande alors à Lisa de l’excuser car il souhaite consulter son associé, le Docteur Belfield. Roberts va donc prendre un café, et Belfield lui répond qu’il n’en est pas question : Lisa est folle – c’est une fille superbe. Puis il demande à Roberts combien de ces actrices avec des listes il a opéré jusqu’à présent – trois, quatre ? Roberts confirme qu’il en opérées trois. Pour Belfield, c’est sûrement une mode de l’industrie du spectacle. Belfield demande alors si Roberts va opérer Lisa. Roberts hésite. Alors Belfield remarque que si Roberts n’opère pas Lisa, quelqu’un d’autre de moins compétent le fera. Ce qui convainc Roberts. Belfield est ravi et allume un cigare : si Roberts opère Lisa, c’est lui qui l’anesthésiera…
Après l’opération et après avoir guéri des hématomes, Lisa, ravie, se maquille chez elle devant son miroir, dans son luxueux appartement : elle est une vraie bombe, si parfaite à tous les égards et elle a tout ce qu’elle désire. Son petit chien tressaille. On sonne à sa porte. Lisa enfile un peignoir, puis à la réflexion l’abandonne, et va pour ouvrir la porte, se recoiffant au passage devant un autre des grands miroirs de l’appartement. Elle ouvre, croyant avoir affaire à son petit ami – un flash – le couloir de la résidence est vide. Lisa reste immobile un temps, puis regarde d’un côté et d’un autre. Son petit chien aboie joyeusement.
Lisa pivote sans refermer la porte et retourne dans l’appartement, suivie par son petit chien qui continue d’aboyer. L’appartement est vide. La porte d’entrée se referme violemment dans le dos de la jeune femme, qui laisse échapper un petit cri. Il n’y a toujours personne. La porte-fenêtre qui donne sur le balcon est ouverte et le vent soulève les rideaux. Alors Lisa remarque que son petit chien Teddy a disparu, et elle l’appelle. Elle entend alors les aboiement étouffé du chien et va dans la chambre à coucher, toute de rose décorée. Elle découvre alors son petit chien enfermée dans la penderie. Comme elle sort le petit chien et lui demande ce qu’il fait là – ils doivent se préparer pour l’arrivée de son petit ami Bob, Lisa s’arrête net : quand elle était passée devant le grand lit rose, il n’y avait rien dessus. Maintenant il y a une valisette de métal ouverte, avec la forme découpée d’une arme à feu dans le rembourrage qu’elle contient.
Lisa s’approche – et touche le rembourrage pour s’assurer que l’objet est bien réel. Puis tenant toujours le chien, elle va voir dans la salle de bain – vide – revient dans la chambre, puis le salon, sans remarquer l’ombre d’un homme armé projetée sur les rideaux flottants de la porte-fenêtre donnant sur le balcon. L’homme suit alors Lisa le long du balcon. Lisa veut alors franchir le rideau pour passer du salon au balcon – un nouveau flash. Lisa reste immobile et soudain se met à tourner lentement sur elle-même, contre sa volonté, s’empêtrant dans le rideau. Elle lâche son petit chien. Les fixations du rideau sautent… et elle bascule par-dessus la rambarde en hurlant : il y avait bien un tueur dans son dos, moustachu, une visière argentée masquant ses yeux, portant des gants, qui marche ensuite tranquillement déposer un stylo sur l’un des fauteuils roses du salon de Lisa…
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Bandits, bandits ! le film de 1981
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Ici la page Amazon.fr du DVD français de Bandits, bandits (1981) du 3 mars 2015 chez M6 VIDEO.
Time Bandits (1981)
Traduction du titre original : les bandits du Temps. Titre français : Bandits, bandits...
Sorti en Angleterre le 16 juillet 1981.
Sorti aux USA le 6 novembre 1981.
Sorti en France le 10 mars 1982.
Sorti du blu-ray anglais le 5 octobre 2009 (région B, master insuffisamment restauré, pas de version ni sous-titres français)
Sortie du blu-ray américain le 24 août 2010 (région A, master insuffisamment restauré, version et sous-titres français)
Sorti du blu-ray anglais le 28 août 2013 chez ARROW (région B, master restauré, pas de version ni sous-titres français)
Sortie du blu-ray américain le 9 décembre 2014 chez CRITERION (région A, master restauré, pas de version ni sous-titres français).
Sorti en DVD français le 3 mars 2015 chez M6 VIDEO.
Sorti en blu-ray+DVD allemand le 15 avril 2022 chez PANDASTORM (région B, pas de VF, nombreux bonus, médiabook).
De Terry Gilliam (également scénariste), sur un scénario de Michael Palin. Avec Craig Warnock, David Rappaport, Kenny Baker, Malcolm Dixon, Mike Edmonds, Jack Purvis, Sean Connery, Shelley Duvall, John Cleese, Katherine Helmond, Ian Holm, Michael Palin, Ralph Richardson, Peter Vaughan, Tiny Ross.
Pour adultes et adolescents.
Dans une banlieue anglaise ordinaire, des parents ordinaires regardent des publicités ordinaires à la télévision et lisent un journal ordinaire. Leur petit garçon, Kevin, 11 ans, lui se passionne pour l’histoire et veut parler de ses lectures avec ses parents, mais cela ne les intéressent pas. À 9 heures du soir, ils l’envoient dans sa chambre se coucher, mais à peine Kevin a éteint sa lampe qu’il entend un drôle de bruit provenant de son placard. Puis les portes éclatent sous la charge d’un chevalier du moyen-âge, qui saute au-dessus du lit de Kevin et part ensuite au galop à travers une forêt. Kevin se cache sous les couvertures.
Quand il en ressort, la chambre est redevenue complètement normale. Kevin rallume sa lampe – le mur est toujours là, le placard intact. Le père ouvre la porte et se met en colère à cause du bruit et de la lampe encore allumé. Le lendemain soir, les parents sont devant un jeu télévisé, et Kevin monte en avance se coucher, avec pour consigne de son père l’ordre de ne pas faire de bruit. Kevin a emmené un appareil photo et une lampe torche, et s’est installé tout habillé sur le lit, prêt à photographier ce qui sortira de son placard.
Comme Kevin baille et s’assoupit, il est réveillé par l’un de ses jouets qui se met à bourdonner, puis c’est le silence à nouveau. Comme Kevin s’endort, son placard bouge à nouveau, et s’ouvre : un premier nain en soir, puis un second, un troisième, un quatrième, enfin six en tout, armés jusqu’au dents. Kevin se réveille, braque sa lampe sur eux, et terrorisés, après avoir lâché une rafale de mitraillette dans le plafond, ils lèvent les mains en l’air et se rendent, prétendant ne pas avoir fait exprès de voler une certaine carte.
Puis ils réalisent que Kevin n’est pas le propriétaire de la carte, et ils lui sautent dessus, et le menacent : il doit dire où se trouve la sortie, sinon il lui arrivera malheur. Mais comme les nains pressent Kevin contre le mur de la chambre, le mur recule : c’est la sortie. Ils poussent alors le mur le plus loin possible, créant un couloir. Juste après, un visage apparait dans le placard, auréolé de lumière et exigeant que l’on lui ramène la Carte. À un moment, le mur arrive au bout du couloir et tombe, avec les nains et Kevin, dans le vide…
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Le loup-garou de Londres, le film de 1981
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An American Werewolf in London (1981)
Sorti en Angleterre et aux USA le 21 août 1981.
Sorti en France le 4 novembre 1981.
Sorti du blu-ray américain le 15 septembre 2009 (multi-régions, version et sous-titres français inclus)
Sorti du blu-ray français le 1er septembre 2010.
Sorti en blu-ray américain (restauré) le 27 septembre 2016.
Sorti en blu-ray 4K français le 24 octobre 2021
De John Landis (également scénariste). Avec David Naughton, Griffin Dunne, Jenny Agutter, John Woodvine, Don McKillop, Lila Kaye.
Pour adultes.
Le vent souffle sur la lande accidentée du nord de l’Angleterre tandis que des nuages avancent rapidement dans le ciel. Un pick-up transportant des moutons descend une route boueuse déserte, phares allumés. Il dépose ses autostoppeurs, Jack Goodman et David Kessler, frigorifiés à un carrefour, des panneaus indiquant les directions de Erwood, Leshire et East Proctor. Le chauffeur leur conseille de rester loin des Moores, de respecter cette règle et tout ira bien.
Marchant le long de la route, ils discutent d’une jeune fille Debbie Klein qu’ils doivent retrouver à Rome, et que Jack prétend aimer. C’est une amie d’enfance, et David ne comprend pas pourquoi Jack attend quelque chose depuis si longtemps, et pourquoi il n’irait pas plutôt séduire l’une des innombrables jeunes filles qu’ils rencontreront en cours de voyage.
Lorsqu’ils arrivent au village, il fait pratiquement nuit. Le pub s’appelle l’agneau massacré, et l’enseigne est pleine de peinture rouge, ce que Jack n’apprécie pas. Quand ils entrent, tous les clients se taisent et les regardent fixement. Quand ils demandent s’ils peuvent entrer, personne ne veut leur répondre. La serveuse refuse de leur servir de la soupe ou du chocolat : ils ne font que de la bière et des alcools, mais la serveuse veulent bien leur faire du thé. Alors, Jack fait remarquer à David l’étoile à cinq branches peinte en rouge sur un mur et les deux chandelles. Pour Jack, c’est de la sorcellerie, pour éloigner un monstre. Comme ils commencent à discuter avec la serveuse, l’atmosphère se détend sur un quiproquo à propos du cinéma Alamo de Londres, du film et du souvenir du siège, et un client commence à raconter une bonne histoire. Cependant, Jack veut absolument demander une explication sur l’étoile à cinq branches. Tout le monde se tait à nouveau.
Un client accuse Jack de l’avoir fait rater sa cible du jeu de fléchette. David veut partir, mais la patronne intervienne et insiste sur le fait qu’ils ne peuvent pas les laisser partir. Mais le joueur de fléchette insiste pour qu’ils partent : ils n’auront qu’à rester sur la route, loin de la lande, qu’ils respectent la règle. Les deux auto-stoppeurs s’en vont alors que le tonnerre résonne. Dans le pub, la patronne insiste, un autre lui répond qu’ils n’ont pas s’expliquer sur leur village, l’un des clients dit que c’est un meurtre de les laisser partir, et un autre répond que c’est un meurtre en effet, et qu’ils sont désormais entre les mains de Dieux.
Dehors, alors qu’il se met pleuvoir, les deux auto-stoppeurs se mettent à chanter une chanson italienne, et dans l’obscurité, quittent la route sans même s’en apercevoir. Puis les clients du pub entendent hurler un loup, et la patronne dit qu’il faut se mettre à la recherche des auto-stoppeurs. Un des clients prétend n’avoir rien entendu. Puis c’est au tour des auto-stoppeurs d’entendre le hurlement, complètement perdus dans la lande, et de remarquer la pleine lune. Puis ils voient un genre de chien de berger, et décident de s’en éloigner. Puis ils se mettent à courir sans savoir où ils vont. David trébuche et se retrouve à terre. Au moment où Jack veut l’aider à se relever, le loup lui saute dessus et l’égorge. David s’enfuit, puis revient sur ses pas aux cris de son ami. Puis le loup l’attaque et le griffe au visage, mais quelqu’un abat le loup, et alors qu’il sombre dans l’inconscience, David voit un homme nu à terre à côté de lui, le flanc percé d’une balle de fusil.
Malevil, le film de 1981
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Malevil (1981)
Sorti en France le 13 mai 1981.
Sorti en DVD.
Annoncé en blu-ray français le 4 juin 2024.
De Christian de Chalonge (également scénariste), sur un scénario de Pierre Dumayet, inspiré du roman de 1972 de Robert Merle ; avec Michel Serrault, Jacques Dutronc, Jean-Louis Trintignant, Jacques Villeret, Pénélope Palmer.
Pour adultes et adolescents.
La campagne : les oiseaux chantent, l’herbe verdoient, une camionnette jaune de la poste croise un pick-up chargé de foin encore vert aux accents de l’accordéon diffusé par sa radio. Puis la camionnette est bloquée par un troupeau de moutons qu’elle disperse en klaxonnant et en avançant malgré les « bêe » de protestations.
A la radio, la voix acidulée de la présentatrice annonce : « Pendant le week-end, le beau temps persistera sur tout le Sud Ouest avec pour l’après-midi des températures plus élevées que la normale saisonnière : Bordeaux, 21 degrés ;Toulouse, 23 degrés... »
La camionnette de la Poste s’arrête devant le camion à l’arrêt d’un laitier chargé de bonbonnes, sous le regard d’une vache et de son veau derrière leur auge : « Alors à ce soir au café Chaudière ? » demande le laitier. Le postier répond « Ouais, ouais, salut ! » et repart.
Puis la camionnette aborde un chemin de terre pentu en lacet que dévale deux écoliers cyclistes, avec vue sur les prés et le village. La camionnette klaxonne. Puis de nouveaux lacets approchant la forêt.
Le château local. Une femme appelle longuement « Momo ! », un jeune homme obèse se cachant au bas de marches moussues étreignant et bâillonnant un chien pas très grand. Puis comme la femme appelle encore, Momo s’éloigne en marchant à pas de loup dans la pénombre d’une colonnade arpentée par des poules, puis détale pour traverser le couloir d’accès au grand porche et grimper les marches du perron de la loge de la gardienne. Il ressort en courant de l’autre côté de la maison, faisant cancaner les oies, le coq, d’autres poules et quelques canards.
Un peu après lui, une vieille dame en noir et coiffée d’un grand châle noir sort en criant à nouveau : « Momo ! Momo ! » Mais Momo semble déjà loin, sur un talus herbu bordant un pré où broutent quatre chevaux pommelés, non loin du château et de ses tours aux toits pointus.
Momo part à nouveau en courant pour traversé le pré, ayant lâché son chien pour qu’il le suive en trottant, tandis qu’il crie à l’animal « Allez, viens, viens ! »
Mais la vieille dame, plus rapide qu’on ne l’aurait cru, sort du bois à sa suite, le talonnant. Et dans le grand pré, un barbu poivre et sel en veste et pantalon de velours se joint à la poursuite, et comme Momo veut grimper à un arbre, l’attrape et le force à descendre pendu à sa branche.
« Qu’est-ce qui s’passe ? » demande le barbu à la vieille dame qui explique : « On est samedi ! » Et Momo de crier : « Pas samedi !!! » Le barbu corrige : « Mais si, on est samedi ! » et à la dame : « Tu veux que j’t’aide ? — Oui, merci Emmanuel ! » et de mettre un petit aller-retour à Momo, qui bredouille : « Pas ça, pas ça… »
Entraîné par la dame et Emmanuel, Momo se retrouve debout sur la large cuvette à l’entrée de la maison de la gardienne, et Emmanuel lui verse un broc d’eau sur la terre. Momo crie et Emmanuel commente : « Voilà, le plus dur est fait… Maintenant enlève ton pull et ton pantalon… »
Comme la dame ôte le pull, et que Momo tremble, Emmanuel insiste : « Ecoute Momo, tu as trente ans depuis deux ans : à trente ans, on se lave tout seul ! Tu comprends ça ? »
Et la vieille dame de profiter de la distraction pour balancer un autre broc d’eau plus grand sur Momo, dont la gerbe d’eau éclabousse largement Emmanuel qui recule en répétant « voilà, voilà… »
Et comme la vieille dame s’efforce de baisser les bretelles de Momo, Emmanuel s’éloignant demande à la dame : « Les bouteilles sont propres ? » et elle répond : « Oui, presque toutes. »
Puis Emmanuel passe à l’écurie que visite le vétérinaire : à propos de la vache enceinte, le vétérinaire déclare : « ça m’étonnerait que ce soit pour aujourd’hui ou demain non plus… » Emmanuel demande : « Et la truie ? — Je vais la voir… » et le vétérinaire à son assistant : « Gérard, tu veux aller me chercher une lampe électrique ? j’en ai une dans la sacoche. »
Puis dépassant Gérard auprès d’une jument pommelée : « Pervenche, c’est toujours la plus belle… » et rejoint par Emmanuel, il s’arrête auprès d’une grosse truie rose entourée de ses petits cochons à la tétée. Le vétérinaire remarque en pointant la petite planche de bois qui barre la sortie du box : « Ah, vous devriez remonter la cloison là : une maternité, ça doit être propre… »
Mais Emmanuel s’éloigne : « Je vais mettre mon vin en bouteille, si vous voulez venir le goûter ? »
Emmanuel sort dans la court du château où la camionnette chargée de colis du facteur se gare, tandis que l’animatrice radio, à la voix toujours aussi acidulée, annonce : « … à onze heures, d’autres informations. »
Le facteur coupe le contact, donc la radio, et la cigarette au bec, tend une enveloppe de petite taille mais épaisse à Aurélien : « Bonjour, Monsieur le Maire ! »
L’intéressé répond alors qu’il considère l’enveloppe : « Si vous avez soif… » et le facteur lui fait remarquer : « Ils viennent de loin, ces timbres… » Emmanuel demande : « Vous en faites collection ? »
Le facteur descend de sa camionnette et referme la portière : « Pas pour moi, mais mon fils… » et le maire répond : « J’vous les mettrai de côté… — Merci ! »
Emmanuel descend un petit escalier pour passer une porte donnant sur une cave voûtée au sol de sable éclairée par l’ampoule nu d’une lanterne baladeuse accroché à un tonneau, ; il prend une bouteille de verre vert, va au fût, amorce en aspirant à un tuyau puis fait s’écouler le vin dans la bouteille posée au sol. Il ouvre l’enveloppe…
Mais déjà trois hommes descendent à leur tour dans la cave : un moustachu (Colin), un homme binoclard en complet gilet rouge et cravate bleu (Bouvreuil) et un troisième homme pull noir et cheveux blancs … « Même le pharmacien ? » fait mine de s’étonner Emilie : « C’est une délégation… »
Le pharmacien répond en bafouillant : « Mais pas du tout : ce sont ces messieurs qui m’ont entraîné… »
Un silence, et Emmanuel demande : « Eh bien ? » Le moustachu répond : « On a demandé à Monsieur Bouvreuil … » (il montre le pharmacien à gilet rouge) « … de venir pour que vous vous mettiez d’accord tous les deux. »
Emmanuel se lève : « Voulez-vous qu’on aille dans la cuisine ? » et le pharmacien répond : « Non, non, permettez… » et déplie la carte qu’il tenait sur le sol et s’agenouillant pour pointer du doigt sur la carte : « Je n’ai rien contre ce projet en soi, mais regardez ça : ils me mettent un lampadaire juste là, devant la fenêtre de ma chambre… »
Le moustachu se retourne vers Emmanuel : « Tu crois pas qu’on pourrait le décaler un peu ? »
Emmanuel soupire, décroisant ses bras, s’accroupit à côté du pharmacien : « On a modifié ce plan dix-sept fois, on peut continuer… Mais je me rappelle qu’on ne peut pas déplacer le lampadaire sur la gauche, parce qu’à gauche il y a la croix de votre pharmacie… Et à droite, il y a la rue du docteur Bouvreuil : vous ne voulez tout de même pas qu’on mette le lampadaire au milieu de la rue qui porte le nom de votre père ? »
Dépité, le pharmacien baisse les yeux et répond tout bas : « Dans ce cas, ne comptez pas sur ma voix. »
Emmanuel se relève, le moustachu répond : « C’est pas possible » et Emmanuel reprend : « on sait que nous avons besoin de votre voix pour faire passer ce projet ; j’ai une solution à vous proposer : si la croix de votre pharmacie était placée juste au-dessous de votre chambre, en seriez vous gêné ?
Le pharmaciens e relève à son tour : « Non, puisque j’éteins la croix dès la fermeture. — Parfait, alors nous mettons le lampadaire à la place de la croix et vous mettez la croix sous votre chambre. — Qui paiera les travaux ? »
Dépité à son tour, Emmanuel répond : « La municipalité… A moins que, euh, vous soyez contre ? »
Le pharmacien remarque : « Mais ça sera modeste de toute façon… » et Emmanuel répète, « … de toute façon. »
Emmanuel demande : « Est-ce réglé ? » Le pharmacien sort un stylo de la poche intérieure de sa veste et le tend à Emmanuel : « Cela vous ennuierait… » il se racle la gorge « de notifier ce changement ? »
Emmanuel hoche la tête, met un genou à terre et rature le plan, puis au pharmacien : « Voulez-vous goûter mon vin ? — Merci. » Le moustachu demande « Où sont les verres ? » et va les chercher. Les trois hommes se rassemblent. Le pharmacien trouve l’enveloppe : la lettre est adressée à Monsieur Emmanuel Comte, château de Malevil, par la Bar…12310 France. »
« L’Australie ? Si j’osais, je vous demanderai les timbres… — Je les ai déjà promis. »
Le troisième homme aux cheveux blanc et pull noir demande : « …y va pas rev’nir un peu ton fils ? »
Emmanuel répond : « A l’automne ; il te dit bonjour. » et Emmanuel commence à servir les verres. La porte de la cave s’ouvre aux accents d’un accordéon grésillant : c’est Momo qui tient la radio portable à son oreille, suivi de la vieille dame qui descend les marches de l’escalier à sa suite.
Alors qu’ils trinquent, les lumières de la cave s’éteignent : « Ah, encore une panne… » remarque Emmanuel dans l’obscurité. « Attendez, j’ai un briquet… » dit Emmanuel qui allume une bougie.
Le moustachu examine la radio muette de Momo. Mais la radio n’est pas en panne : en poussant le volume et en balayant les fréquences, on n’entend qu’un grésillement. Le moustachu remarque : « C’est bizarre… y’a plus rien , mais y’a des piles… »
Emmanuel se retourne comme une vive lumière bleuâtre se met à éclairer la cave par le dessous et les fentes de la porte d’entrée. Tous se sont retournés, surpris, tandis qu’un grondement monte, comme un tonnerre en continue, et que du vent se met à hurler. Tout se met à trembler sur les étagères. Momo apeuré se jette à terre, tout le monde protège ses oreilles avec ses mains.
Alors les bouchons des bouteilles de vin déjà remplies se mettent à sauter les uns après les autres, et les bouteilles se vident, tandis que tout le monde se met à transpirer et tombe à genoux ; on entend des craquements, et une déflagration, et le château semble se mettre à crouler. Un des fûts déborde, l’homme au cheveux blanc prend la tête du moustachu qui semblait étouffer, la mouille dans un baril d’eau et le moustachu semble soulagé.
Ils se sont arrachés pulls, vestes et chemises et Emmanuel se traîne jusqu’au thermomètre mural … qui indique plus de 46 degrés. Au mur, les jambons pendus et les terrines cuisent. La bougie s’est liquéfiée mais brûle encore. Plusieurs se jettent sur le vin.
Alors la porte de la cave s’ouvre à nouveau, et le facteur, les vêtements et la peau brûlés, titube et roule au bas des marches. Le pharmacien s’élance alors et claque la porte. Emmanuel rampe jusqu’au facteur : il est mort, les yeux ouvertes. Emmanuel s’évanouit.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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