Willow, le film de 1988.
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Willow (1988)
Traduction : Saule ("aux branches ondoyantes", ondoyer donc incanter en faisant des ondes avec les bras et les mains, et se lamenter ou sangloter).
Sorti aux USA le 20 mai 1988.
Présenté au Festival de Cannes le 23 mai 1988.
Sorti en Angleterre le 9 décembre 1988.
Sorti en France le 14 décembre 1988.
De Ron Howard, sur un scénario de Bob Dolman et George Lucas, supposé à l'époque avoir écrit le roman du même titre avec l'affiche du film en couverture ; avec Val Kilmer, Joanne Whalley, Warwick Davis, Billy Barty, Jean Marsh.
Pour la jeunesse.
(Fausse fantasy, conte, sorcier) C'est une époque redoutable. Les devins ont prédit la naissance d'un enfant qui amènera la chute de la puissante reine Bavmorda. Emprisonnant toutes les femmes enceintes de son royaume, la reine maléfique jure de détruire l'enfant à sa naissance.
Le tonnerre, des femmes en cage, têtes baissées ; un bébé ensanglanté supposé venant de naître, qui pleure. Une femme demande si c'est une fille, et une autre femme à la voix plus grave confirme. La première femme demande qu'on lui montre le bras de la petite fille. La femme à la voix plus grave répond que le bras de la fillette porte la marque. Une troisième femme, supposément sa mère se met à crier : "Noooon"
La première femme, blonde, sort d'une des cages et déclare à une silhouette encapuchonnée devant un garde en armure au visage dissimulé par son haume visière baissée, tenant une torche : "Le présage est vrai ; je dois le dire à ma mère." La blonde s'élance, suivi de deux barbus, les encapuchonnés.
Alors une femme rousse en nage sanglote à on ne sait qui qui aurait la même voix que la blonde qui a pourtant quitté les lieux : "Aidez-moi !" et la blonde ? répond : "Je ne le peux pas." La rousse en nage argumente : "Ils vont la tuer !" En fait la rousse parle à une vieille sage-femme qui a une voix très jeune.
La rousse supplie encore, alors la sage-femme emporte le bébé dans le panier à linge et croisant la reine Bavmorda elle-même qui arrive, la sage-femme s'écarte et salue sur son passage. Les deux barbus et la blonde princesse qui a fait vraiment vite pour aller prévenir sa mère -- la reine Bavmorda doit habiter en permanence juste à côté des cachots histoire de s'enivrer de leurs humeurs et des fumées de torches ? suivent.
La sage-femme s'en va le long de cage occupé par quelque monstre grouillant sans qu'absolument personne ne l'arrête, parce que dans les prisons de ce royaume, n'importe qui peut entrer et sortir ou passer devant les barreaux pour distribuer les téléphones portables et la drogue, un peu comme en France. Et personne ne surveille les sages-femmes quand tout le palais sait qu'un bébé nouveau né est censé faire tomber la reine qui les nourrit.
La reine Bavmora arrive devant la mère rousse du bébé, qui semble tenir une super forme malgré ses conditions de détention et le fait qu'elle a accouché il y a moins de cinq minutes. Parce qu'elle tient absolument à mettre en rage la reine, la mère brandit sa couverture supposée contenir le bébé, la mère clame : "Vous ne pouvez pas arrêter la prophétie."
Mais la Reine Bavmora, qui préfère assister à l'exécution d'un bébé plutôt que le faire tuer et constater qu'il porte bien la marque supposée au bras, est partisane de la méthode Coué, et affirme à la première souillon du royaume trouvée au fond d'une de ses geôles que : "Ce bébé n'aura aucun pouvoir sur moi, commencez le rituel."
La reine réalise alors que la couverture ne contient pas le bébé. Juste, pourquoi avoir rendu le bébé marqué à sa mère ?
La reine Bavmora se retourne vers sa propre fille et l'enjoint : "Trouve le bébé, Sorsha, utilise les chiens; ramenez-la moi vivante !" Et pourquoi pas morte ?
Et v'là-t-y pas que la mère la ramène encore : "Votre règne de terreur touche à sa fin ! Elle reviendra et elle vous achèvera ?" Un garde trop aimable la met en garde : "Silence, Sorcière !" Ce à quoi la reine ajoute : "Tuez-la..."
Et pendant ce temps, absolument personne ne s'est mis en chasse de la sage-femme, qui marche lentement visible à mille kilomètres à la ronde, seule sous les remparts et les tours de guet du château avec son gros panier à la main, probablement sur la seule route possible pour quitter les lieux. Et à la vitesse où elle est sortie du château et parcourt la route, Bavmora elle-même l'aurait rattrapée à pieds.
Nous retrouvons alors la sage femme qui ne cache-même plus le bébé -- à pique-niquer au bord d'un lac gelé sur fond de montagne enneigée, toujours seule à l'horizon, et pour être mieux reconnaissable à distance, elle porte un foulard rouge sur la tête.
Et comme elle ne craint pas de causer des engelures ou de faire attraper un gros rhume, c'est à l'eau froide qu'elle a décidé de nettoyer la tête du bébé. Parce qu'il est vrai que plus le bébé sera mouillé plus vite il mourra de froid. Pourquoi elle le porte à bout de bras au lieu de contre elle sous son manteau ? Peur qu'on ne le voit pas à l'écran selon la position de la caméra ? Et de continuer à marcher dans le blizzard, sans cesser de tripoter le visage et la couverture, dès fois qu'il dorme encore. Et d'allumer enfin un feu, dans la nuit noire, dès fois qu'on ne le voit pas de très loin.
Un jour et une nuit et une partie d'un jour sans avoir manger ni bu ni fait pipi, voilà la sage femme coursée à travers une forêt par les "chien" à queue de rat. Non seulement elle est plus rapide qu'eux pour traverser une forêt supposée primordiale, hors sentier, mais en plus elle fabrique un radeau qui flotte parfaitement avec un gros bébé dessus en moins de dix secondes, l'envoie vigoureusement dans le courant, et contrairement aux rats, les chiens-rats ne semblent pas nager.
Bien sûr, le bébé qui doit avoir un GPS va droit se garer aux pieds de Willow Ufgood (NDT of Good, du bien), un nain pas courageux et de ses deux gamins supposés nés.
D'un autre côté, ce n'est pas comme si elle ou le bébé soufflaient de la buée malgré les étendues de neiges et de glace, et si elle avait fait un feu, ce qui aurait été plus logique, elle n'aurait pas risqué d'être davantage rattrapée qu'en se traînant sous les remparts l'alarme sonnée, parce que le spectateur est traîné du point A au point B comme ça arrange les scénaristes.
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Shrek, le film animé de 2001.
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Shrek (2001)
Du Yiddish שרעק shrek (frayeur) dérivé de l'allemand shrecklich (affreux, terrible, horrible), schrecken (épouvanter),
Présenté au Festival de Cannes le 12 mai 2001.
Sorti au USA et au Canada le 18 mai 2001.
Sorti en Angleterre le 29 juin 2001.
Sorti en France le 4 juillet 2001.
De Andrew Adamson et Vicky Jenson, sur un scénario de Ted Elliott, Terry Rossio, Joe Stillman et Roger S. H. Schulman, d'après l'album pour la jeunesse Shrek! 1990 de William Steig ; avec Mike Myers, Eddie Murphy, Cameron Diaz, John Lithgow et Vincent Cassel.
Pour adultes et adolescents.
(fantasy satirique) Il était une fois une très jolie princesse, mais elle avait été frappée d'un enchantement des plus effrayants, qui ne pouvait être rompu que par le premier baiser de l'amour. Elle fut emprisonnée dans un château gardé par un terrible dragon cracheur de feu. Nombreux furent les braves chevaliers à tenter de la libérer de sa redoutable prison, mais aucun n'y parvint. Elle attendit dans la forteresse du dragon, dans la chambre la plus haute de la plus haute tour, pour son véritable amour, et le baiser de son véritable amour.
Une grosse main verte arrache la page du livre de contes enluminé, et l’on peut encore lire sur la page suivante : « Tout le royaume célébra le jour de leur mariage. » Et le propriétaire de la main de ricaner : « Comme si ça pouvait jamais arriver ! »
La même grosse main verte referme le livre relié, et son propriétaire s’exclame encore : « Quel ramassis de… ! » Le bruit d’une chasse d’eau provenant d’un petit cabanon couvre le dernier mot de l’exclamation.
Puis la porte du dit cabanon s’ouvre brutalement et en sort un ogre vert grand et trapu, chauve avec les oreilles en forme de petites trompettes, vêtu d’une tunique blanche grossière, d’un petit gilet rugueux, et de guêtres à losanges marrons à ligne oranges.
L’ogre s’étire sur le pas de la porte du cabanon, puis se gratte l’entre-fesses, lève la jambe droite pour agiter le pied et en détacher la page enluminée qui s’est collé sur sa semelle, et sourit, car de là où il se trouve, il contemple sa chaumière au fond du bois, sise au milieu d’un marécage méphitique.
L’ogre referme la porte, se débarrasse de ses vêtements pour une douche de boue, puis se brosser les dents avec des chenilles, avant d’aller péter dans le marée.
S’en suivent les tâches ménagères comme déboucher son égout, puis les travaux artistiques comme peindre un panneau représentant un ogre grimaçant avertissant de se tenir à l’écart, panneau que l’ogre plante fièrement sur le chemin de sa chaumière.
L’ogre ne se doute pas qu’au même moment, dans la ville voisine, une petite troupe s’est assemblée dans la rue pour tracer dans le sable un plan d’attaque de son marécage. Puis les hommes prennent qui des torches, qui des fourches, tandis que l’ogre installé à table prend une cuillère en bois pour déguster son bol de globes oculaires.
Le soleil se couche, et les hommes de la ville sont en route. L’ogre gratte une allumette et rote devant, allumant son feu de cheminée, puis s’installe dans son fauteuil pour croiser ses bras derrière sa nuque, satisfait ...
... tandis que les hommes en arme et torches flambantes à la main accourent dans la nuit. Ils renversent le panneau d’avertissement sans davantage y prendre garde.
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Midnight Texas S02E02: Mort à la patriarchie (2018)
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Midnight, Texas S02E02: The Monster of the Week Is Patriarchy (2018)
Traduction du titre original : Minuit, dans l'état du Texas, Le monstre de la semaine est la Patriarchie.
Titre français : Mort à la patriarchie.
Episode précédent <> Episode suivant.
Ici l'article de ce blog consacré à la série Midnight, Texas 2017.
Diffusé aux USA à partir du 2 novembre 2018 sur NBC US.
Sortie le 29 janvier 2020 en coffret 3 br français ELEPHANT FR (image et son bon, pas de réel bonus).
De Monica Owusu-Breen et Mark Hentemann ; d'après les romans de Charlaine Harris ; avec François Arnaud, Dylan Bruce, Joanne Camp, Parisa Fitz-Henley, Arielle Kebbel, Jason Lewis, Shannon Lorance, Lora Martinez-Cunningham, Peter Mensah, Nestor Carbonell, Jaime Ray Newman.
Pour adultes et adolescents
(Fantasy urbaine) La nuit. L’hôtel Cristal du Désert, rénové. Une femme allume un bâton d’encens dans une chambre qu’elle partage avec deux hommes en train de méditer sur leur pouf, tandis qu’une jeune femme à courte robe verte est supposer faire chanter un vase de cristal blanc opaque à la manière d’un bol thibétain.
L’un des deux hommes qui n’est autre que le guérisseur Kai Lucéro, propriétaire de l’hôtel Cristal du Désert : il retire l’atelle qui maintient le bras de l’autre homme, qui grimace douloureusement.
Kai prend alors avec précaution le bras blessé et l’autre tressaille. Kai demande à l’autre de fermer les yeux. Kai impose ses mains au-dessus du bras blessé, puis vient placer sa bouche ouverte au-dessus de la bouche ouverte de l’autre, comme pour l’embrasser sur la bouche, sauf que Kai aspire quelque chose.
Puis Kai se retire et se redresse, yeux fermés à son tour. Son patient rouvre les yeux et très surpris, il constate qu’il peut bouger son bras sans la moindre douleur. Il s’écrire : « La douleur est partie ! »
Le patient se relève et faisant bouger encore et encore son avant-bras il explique, reconnaissant : « j’ai consulté tous les spécialistes dans quatre Etats : comment vous y êtes arrivé ? » Kai répond seulement : « Heureux d’avoir pu aider. » Et de jeter l’atelle dans un panier tressé à leurs pieds.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.
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Firefly S01E08: De la boue et des hommes (2002)
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Firefly S01E08: Jaynetown.
Traduction : La planète Jayne / Jaynesville.
Titre canadien et français : De la boue et des hommes.
Episode précédent <> Episode suivant.
Ici l'article de ce blog sur la série Firefly (2002)
Diffusé aux USA le 18 octobre 2002 sur FOX US.
Sorti en DVD anglais le 19 avril 2004 (piste français canadien incluse, sous-titres français inclus).
Diffusé en France le 14 avril 2005 sur SERIE CLUB FR.
Sorti en Blu-ray américain le 11 novembre 2008 (multi-régions, piste français canadien incluse, sous-titres français inclus).
De Joss Whedon, avec Nathan Fillion, Gina Torres, Alan Tudyk, Morena Baccarin, Adam Baldwin, Summer Glau, Sean Maher, Mark Sheppard.
Pour adultes et adolescents.
(Space opera, Western spatial, horreur, comédie) Dans le couloir des cabines des passagers menant au salon des passagers du Sérénité, la mécanicienne Kaylee tente de faire avouer le docteur Simon Tam : « Allez, admettez-le, c’est vrai ! » Mais Simon refuse de sa voix douce : « Non, je ne le ferai pas, parce que c’est faux : j’use — de jurons — comme tout le monde… »
Et Simon de se grattouiller nerveusement le menton. Kaylee en doute ouvertement : « Oh, vraiment ? » La mécanicienne secoue la tête et argumente : « Vous voyez, je ne vous ai jamais entendu, alors quand est-ce que vous sortez tous ces jurons ? Après que je me sois couchée ou… »
Simon interrompt Kaylee : « Je jure… quand c’est approprié. » Kaylee lève les yeux au plafond et en souriant rappelle aussitôt : « Simon, le principe même de dire un juron est que ce n’est pas approprié ! »
C’est alors qu’Inara apparaît dans le salon des passagers, et Kaylee se retourne vers elle : « Holà, Inara ! » Ils vont à leur rencontre les uns des autres, tandis que Kaylee demande à Inara : « En route vers une romance de luxe ? » Inara répond en riant : « Espérons-le, à demain tous les deux. » Et d’ajouter, plus sérieusement : « Ne laissez pas Mal vous impliquer dans trop d’ennuis en mon absence. »
Et Inara monte l’escalier qui mène à sa navette. Kaylee répond : « Au revoir, et aie du bon sexe. » Ce qui visiblement choc Simon dont le sourire s’est figé tandis qu’il se tournait vers Kaylee. La jeune mécanicienne semble au contraire très fier de son effet sur le jeune docteur. Puis elle lui demande : « Quoi ? »
La conversation est interrompu par un fracas de vaisselle tout proche. De fait, provenant de l’infirmerie, qui donne sur le salon des passagers derrière eux. Et depuis le salon des passagers, les deux peuvent très bien voir à travers la baie vitrée Jayne debout torse nu en train de dérouler un adhésif médical, s’étant déjà fait une ceinture ventrale pour dissimuler son pistolet sous sa chemise.
En déboulant depuis le salon des passagers, Simon ne peut constater le désordre : Jayne a tout mis sens dessus-dessous pour trouver l’adhésif. S’appuyant sur le montant de la porte de l’infirmerie, Simon ne peut que s’écrier : « Oh ! » Et Kaylee derrière lui, pas vraiment surprise mais quelque peu navrée, lui fait alors remarquer : « Maintenant serait le moment idéal pour sortir un juron. »
Simon interroge alors Jayne, qui ne lui a pas accordé un regard : « Qu’est… ce qui s’est passé ici ? » Jayne répond sans se troubler : « J’avais besoin de trouver du ruban. »
Simon réplique, toujours ému mais toujours aussi calme : « Et pour ça il fallait que vous détruisiez mon infirmerie ? » Simon entre et constate de plus près les dégâts ; laconique, Jayne répond toujours sans regarder le médecin : « Apparemment »
Soulevant un linge et retrouvant dessous les instruments chirurgicaux, Simon s’exclame : « Mon Dieu, vous êtes comme un singe dressé ! » Puis Simon se corrige immédiatement : « Sans — le dressage. » Jayne ne répond rien et tire une nouvelle bande adhésive médicale de son rouleau.
Et c’est à cet instant que Mal fait son entrée, interpellant : « Jayne ! » Le capitaine du Sérénity rappelle : « Je t’ai dit que nous atterrissons sur le comptoir de l’usine de Canton sur la Lune de Higgins ? »
Jayne répond tout en finissant d’entourer son ventre d’une troisième bande adhésive pour tenir solidement son pistolet contre son ventre : « Ouaip, tu l’as dit. » Mal rappelle alors fermement : « Canton n’autorise pas les armes à feu dans leur ville. »
Jayne répond en entourant son ventre d’une quatrième bande : « Oui, M’sieur : c’est pourquoi je ne suis pas en train d’en coller une à ma hanche. » Et de sourire très fier. Son capitaine corrige : « Non, c’est pourquoi tu n’en colleras une nulle part. »
Jayne se radoucit et l’affaire semble beaucoup compter pour lui : « Oh, écoute, Mal, j’ai été à Canton il y a quelques années de ça, et il se peut que je m’y sois fait quelques ennemis. »
Occupé à ranger dans le dos de Jayne, Simon s’étonne, sarcastique : « Des ennemis ? Vous ? Non, comment est-ce possible !?! » Jayne insiste : « C’est simplement que je n’aime pas l’idée d’aller là-bas les mains vides, c’est tout. »
Mal rétorque : « Pourquoi est-ce que tu débats encore de ce qui a été décidé ? » Alors Jayne pousse un gros soupire. Puis il arrache les bandes adhésives d’un coup, et ouvre de grands yeux, comme s’il était devenu très triste.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.
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La Tour infernale, le film de 1974
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The Towering Inferno (1974)
Traduction du titre ; L'enfer vertigineux / l'Enfer culminant (littéralement, "l'Enfer en forme de tour")
Titre français : La tour infernale.
Sorti au Canada le 14 décembre 1974.
Sorti aux USA le 19 décembre 1974.
Sorti en Angleterre le 30 janvier 1975.
Sorti en France le 12 mars 1975.
Sorti en blu-ray américain 20TH CENTURY FOX US le 14 juillet 2009, région A, son anglais DTS MA 5.1 et original DD 4.0, sous-titres français.
Sorti en blu-ray français WARNER BROS FR le 9 janvier 2010, région B, anglais et français DTS HD MA 5.1, original DD 4.0, allemand, italien, espagnol et sous-titres notamment scandinaves, polonais et hollandais.
De Irwin Allen (pour l'action, également producteur) et John Guillermin (pour le reste) sur un scénario de Stirling Silliphant, d'après les romans The Tower 1973 (La Tour, traduit en français en 1975) de Richard Martin Stern et The Glass Inferno 1974 (L'enfer de verre) de Thomas N. Scortia et Frank M. Robinson ; avec Steve McQueen, Paul Newman, William Holden, Faye Dunaway, Fred Astaire, Susan Blakely, Richard Chamberlain, Jennifer Jones, O. J. Simpson, Robert Vaughn, Robert Wagner.
Pour adultes et adolescents.
Ce film est dédié avec reconnaissance à ceux qui donnent leur vie afin que d'autres survivent : les pompiers du monde entier. San Francisco. Un hélicoptère rouge et blanc au logo de Duncan Enterprises longe la côte et ses récifs, passe au-dessus du Golden Bridge à l'entrée de la pie, longe les cargos et survolent les quais.
Puis l'hélicoptère passe derrière le dôme du palais des Beaux-Arts dans le quartier de la Marina, pour s'élancer au-dessus des bâtiments et avenues du centre-ville, rasant les toits en terrasse de plusieurs tours. A bord de l'hélicoptère, le pilote blasé, et son passager, Doug Roberts, tout à la joie de l'expérience, soupirant d'aise.
L'hélicoptère vire et reprend de l'altitude, pour redescendre atterrir sur un héliport où le vent souffle si l'on en croit la chaussette jaune horizontale, attendu par un homme mûr aux cheveux noirs et costume bleu, portant de grosses lunettes (Jim Duncan).
Empoignant son sac, Roberts descend de l'hélicoptère et remercie le pilote silencieusement d'un geste du poing serré droit et s'en va serrer la main de qui l'attendait, tandis que l'hélicoptère redécolle.
Les deux hommes descendent le petit escalier qui mène de la plate-forme de l'héliport aux portes coulissantes de métal de l'ascenseur menant à la terrasse de la tour. L'homme d'âge mur presse le bouton transparent circulaire et les portes de métal s'écartent.
L'homme d'âge mûr fait passer Roberts à l'intérieur de l'ascenseur, le suit et presse sur le bouton numéroté 65, le plus bas à droite du tableau si l'on excepte les boutons 3 et 1, les autres boutons étant le 66, le 67, le 68, 70, le 81, le 100, les 132 à 134, le 135 étiqueté "Promenade", le 136 et d'autres pour des étages plus haut.
L'homme d'âge mûr se retourne vers Roberts et demande, blasé, "Alors, comment c'était ?", et Roberts répond enthousiaste et le teint rougi, souriant : "Bon." Alors l'autre lui demande : "Vous allez foncer ?"
Et Roberts confirme : "A pleine vapeur." L'autre demande encore : "Je peux faire quoi que ce soit pour vous faire changer d'avis ?" Roberts baisse les yeux puis les relève et secoue la tête : "Non, pas question."
L'autre soupire : "Vous savez, il y a un vieux proverbe : ' peu importe à quel point il fait chaud là-haut durant le jour, il n'y a..." Roberts complète en souriant largement : "... Il n'y a pas une seule foutue chose à faire la nuit."
L'autre acquiesce : "Exact." Et reprend : "Que diable allez-vous faire la nuit au milieu de nulle part ?" Toujours souriant et un peu défiant, Roberts répond, convaincu : "Dormir comme un gagnant."
L'autre sourit, baisse les yeux et revient à la charge : "Doug, vous êtes un p'tit gars de la ville avec un seuil bas de résistance à l'ennui."
Et de fixer Roberts, sourire en coin, lui aussi sûr de son fait : "Vous serez de retour dans deux semaines." Roberts en rit tout bas et hausse les épaules, ramassant son gros sac de cuir parce que, sans un bruit, l'ascenseur est arrivé à destination.
Les deux hommes sortent dans un salon à la moquette moutarde, aux fauteuils beiges, avec des marches qui montent vers plusieurs bureaux d'accueil et secrétariat orange, et au fond les baies vitrées donnant sur l'océan et des plantes vertes pour les décorer. L'homme d'âge mûr (Jim Duncan) commande à Roberts : "Venez dans mon bureau une minute." Roberts objecte : "J'ai des gens qui m'attendent à l'étage."
Et de marcher sans s'arrêter vers les autres portes métalliques des ascenseurs de l'autre côté de l'allée, talonné par l'autre. L'étage indiqué à côté de la porte du nouvel ascenseur est le 65.
Au-dessus, sur le pan de mur incliné gris montant vers le plafond, il y a une devise en lettre orange : "Nous construisons pour la vie." (jeux de mots, "pour la durée de toute une vie humaine, en théorie cent années..." / "pour que l'on puisse y vivre et profiter de la vie").
Roberts appelle le nouvel ascenseur et se tourne vers l'autre, déposant à nouveau son sac, et l'autre explique : "Ce que je veux vous dire, c'est que le Sénateur Parker viendra ce soir pour la soirée d'inauguration ; et il a pratiquement garantit le renouvellement du contrat urbain ; vous savez ce que ça veut dire ?"
Il fait une très courte pause censée être dramatique, et tend la main paume ouverte en direction de la baie vitrée et des bureaux oranges derrière eux : "Des gratte-ciels comme celui-ci partout dans le pays : vous les dessinez, je les construirai."
L'un des deux ascenseurs voisins est arrivé, car ses portes coulissent. Roberts baisse les yeux et répond, mains dans les poches : "Jim, je crois que vous souffrez d'un complexe de l'édifice."
Roberts ramasse son sac et entre dans le nouvel ascenseur, tandis que hilare, l'autre lui prédit, index pointé dans le dos de l'architecte : "Vous ne vous en irez jamais."
Ce à quoi répond Roberts tout aussi souriant, allant pour appuyer sur le bouton d'étage du tableau de commande de son ascenseur : "Juste après la fête, venez me voir sortir dans la rue et brûler ma cravate noire"." Et les portes de l'ascenseur se referment sur lui.
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